Voeux de la Présidente
MsF

Aujourd’hui,
31 décembre, le traditionnel réveillon ne pourra pas être, du fait du
couvre-feu, ce qu’il est d’habitude, mais la Covid
n’empêchera pas les vœux. Pourtant, beaucoup de gens s’interrogent sur
ce que l’on peut se souhaiter, dans une telle situation, et si cela a
encore un sens d’échanger des vœux.
Je
vais peut-être vous étonner, mais je pense que la situation que nous
traversons rend les vœux particulièrement importants, et peut
même nous permettre de modifier la conception que nous en avons.
La
tradition des vœux est souvent vécue, on le sait, comme une obligation.
Or, elle peut, cette année, retrouver du sens. Parce que, comme
nous avons tous, par rapport à la situation, des souhaits semblables,
l’échange des vœux, au lieu d’être seulement formel, peut devenir un
moment de mise en commun, et de solidarité, qui ait une fonction
revigorante.
On
peut faire d’abord des vœux pour le monde. Ce que l’on ne fait pas
souvent, parce que l’on a le sentiment que "le monde", c’est loin.
Or la pandémie, en nous montrant que ni les virus, ni les moyens de les
combattre ne peuvent s’arrêter aux frontières, vient de nous prouver à
quel point nous dépendons du monde.
On
peut donc souhaiter au monde que les problèmes – climatiques,
économiques et sanitaires – qui le maltraitent, fassent cette année,
moins de dégâts, et surtout s’arrêtent le plus vite possible. Et ce
genre de vœux est plus important qu’il n’y paraît, parce que nous sommes
tous tellement écrasés par un présent trop lourd que toute perspective
d’avenir est un point d’appui.
Il
y a bien sûr les vœux habituels pour que ce que désirent, pour leur vie
personnelle ou professionnelle, ceux à qui on les présente,
se réalise. C’est aussi une façon de les aider à se projeter dans un
avenir. Avec évidemment, une mention spéciale pour les vœux de "bonne
santé" qui sont sans doute ceux qui retrouvent, cette année, pour des
raisons évidentes, le plus de sens.
Et
puis je pense surtout qu’il faut se souhaiter, mutuellement, d’arriver à
trouver, à inventer, chacun, la façon de vivre le mieux (ou
du moins, le moins mal) possible l’épreuve que nous traversons. C’est
particulièrement difficile pour ceux dont la vie est bouleversée parce
qu’ils ont perdu un proche, ou parce qu’ils risquent de perdre leur
emploi, ou leur entreprise.
Mais
cela suppose, pour nous tous, d’une part de garder en tête, en
permanence, que cette épreuve, même si elle nous semble sans fin,
aura une fin (et le vaccin d’ailleurs nous en rapproche). Et d’autre
part, en attendant, d’essayer de mettre au jour le jour dans nos vies,
même quand ça ne va pas, un peu de rire, de tendresse, de rêve (on se
souhaite la réouverture des lieux de culture…),
et d’échange avec les autres. Bonne année à tous !
(Texte copié sur France Info et écrit par la psychanalyste
Claude Halmos) et qui résume exactement ce que je ressens...
ALORS BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2021 A TOUTES ET TOUS et vivement que l’on puisse à nouveau
se réunir et vivre normalement, nous en avons tellement besoin.
Amicalement.
Martine